Ce quatrième épisode est consacré à Pauline Swyndauw. Le jeu que l’on va vous présenter est adapté surtout aux tout petits. On y joue avec des animaux. Mais d’abord, je te laisse te présenter :
“Je m’appelle Pauline, j’ai 25 ans. Je dispose d’un BAC ST2S. J’ai également un diplôme d’auxiliaire de puériculture et j’ai décidé de me reconvertir dans le sport et l’animation avec le BPJEPS APT chez EDO. J’étais à la base bénévole dans mon club de gymnastique. Quand j’entraîne les petits et les grands, j’ai vraiment une étincelle, chose que je n’avais pas en tant qu’auxiliaire de puériculture. Le sport et l’animation, je travaille dedans mais c’est avant tout une passion. Je travaille au club la « Jeune Garde » à Armentières. »
Est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que ça signifie pour toi l’aspect ludique dans la pratique sportive ? C’est quelque chose que tu mets en avant ?
“J’essaie de le préconiser un maximum pour que ça reste un loisir pour les enfants et qu’ils apprennent en jouant. Plus ils vont s’amuser et mieux ils vont apprendre.”
Est-ce que cet aspect ludique fonctionne avec tous les publics ?
“Ça fonctionne avec tous les publics mais principalement avec les enfants entre 2 et 15 ans”.
Alors, c’est quoi ton jeu qui déchire ?
“Mon jeu qui déchire s’appelle « Bataille animaux”, une version revisitée de la bataille navale qui implique un déplacement physique des enfants. Pour y jouer, nous formons deux équipes, chacune ayant une grille vide (cf photo 1) et une grille remplie d’animaux (cf photo 2). L’objectif est de faire en sorte que les enfants se déplacent physiquement pour aller placer les animaux vers la case correspondante sur leur grille vide, en se basant sur des indices tels que la couleur et le chiffre. Cette approche interactive rend le jeu plus engageant, en encourageant les tout-petits à se déplacer physiquement pour aider les animaux à retrouver leur maison, tout en suivant les instructions que je donne pour guider leur chemin. Je raconte aux enfants une histoire où les animaux ont perdu leur maison, ce qui les motive davantage à se déplacer pour résoudre le défi”
Quel matériel faut-il pour mettre en place ce jeu ?
“Il faut 4 feuilles A3 où on fait des quadrillages. Ensuite j’ai besoin d’images d’animaux. Sur la ligne du haut, il faut noter les chiffres et sur la colonne il faut noter les lettres. Ensuite on fixe dessus avec de la patafix des petites cartes d’animaux. Je fais souvent ce jeu avec plus d’encadrant car dans l’idéal il faudrait un encadrant par feuilles.”
Est-ce que ce jeu est une création, une inspiration de quelque chose vue sur Internet ?
“Je l’ai créé moi même. Je me suis basé sur la bataille sur la bataille navale et je l’ai simplifié et rendu plus adapté aux enfants avec des animaux. “
C’est un jeu que tu pratiques souvent ?
“J’essaie de la faire deux fois par saison. Une première fois au début et une autre à la fin. Comme ça je constate l’évolution. C’est un jeu qui dure assez longtemps donc sur un créneau d’une heure ça occupe de la place. Parfois ça dure entre une demi-heure ou trois quarts d’heure pour y jouer. Je fais ce jeu quand mon objectif c’est que les enfants courent et coopèrent.”
Qu’est-ce que tu estimes que les enfants travaillent le plus avec la “bataille animaux” ?
“Forcément il y a la course, la coopération, mais aussi la stratégie et la mémorisation.”
As-tu déjà créé des variantes à ce jeu ?
“Oui, par exemple quand on va faire une deuxième partie, je change par exemple la manière de se déplacer. Par exemple, ils peuvent parfois marcher ou courir, sauter, en se déplaçant par deux, ramper… C’est essentiellement sur les déplacements où je mets des variantes. Après des fois je leur dis “il faut absolument ramper parce qu’il y a des arbres.” J’invente une histoire pour rendre ça crédible”
Observes-tu des améliorations entre la première et la dernière fois que les enfants y jouent ?
“Assez souvent je vois des progrès surtout sur le déplacement et la coopération. Par contre, sur la mémorisation, ce n’est pas toujours le cas.”
Ce serait quoi ton mot de la fin ?
“J’invite les éducateurs à pratiquer la “bataille animaux” avec les tout-petits. De plus, Je dirais également que le métier qu’on pratique c’est un métier de passion et de constant apprentissage. On peut toujours s’améliorer, notamment en allant voir comment procède les collègues.”
On espère que cet article vous a plu !
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Si vous souhaitez savoir où travaille Pauline, nous vous avons mis le lien de son club