L’organisation a un rôle majeur dans la réussite d’un éducateur sportif. C’est en quelque sorte un indice de performance. On a échangé à ce sujet avec Marie Valentine Corbanie, éducatrice sportive salariée au Handball Hazebrouck 71. Elle est titulaire d’un BPJEPS sports collectifs qu’elle a obtenu en 2016 au CREPS de Wattignies. Elle travaille également sur l’obtention d’un titre 5 pour devenir entraîneur de handball. 

Concernant son emploi du temps, Marie-Valentine estime qu’il est plutôt fixe. En début de semaine, elle a des heures de section trois soirs dans la semaine, le mercredi après-midi c’est les entraînements des jeunes, samedi matin, idem. Entre-temps, le club cale des interventions scolaires quand les écoles sont volontaires. Cependant, l’organisation de Marie Valentine est davantage basée sur des cycles d’une durée de 6 semaines. A propos des séances, elle affirme : “je les prépare souvent chez moi car pour le jour J, je dois avoir tout anticipé en terme du nombre de pratiquants, du matériel. Je ne suis pas stressée pendant la séance car je me suis bien préparée en amont.” 

Il est important aujourd’hui d’utiliser des outils technologiques pour l’organisation de nos journées. Dans notre équipe, on privilégie Google Agenda pour le milieu professionnel, tout comme Marie-Valentine. Toutefois, elle utilise Family Wall pour sa vie de famille. Elle a aussi un planning qu’elle ressort toutes les 6 semaines en fonction des différents cycles et interventions. 

On vous glisse le lien d’accès à Family Wall

Depuis 1 an, elle est maman. Sa vie a donc drastiquement changé. Avant que sa petite ne naisse, elle se rendait disponible à tout moment pour le club : “on pouvait m’appeler à n’importe quelle heure, je faisais tout pour pouvoir venir en aide au club s’ils étaient dans le besoin. Je répondais aux messages toute la journée.” Maintenant, elle s’organise différemment car son quotidien l’y oblige. Le club a aussi décidé de mettre un téléphone portable à disposition sur les lieux pour les salariés du Handball Hazebrouck 71. Cela a un impact crucial pour Marie Valentine : “ça nous permet de décrocher un peu et d’être moins sollicités par les parents sur nos téléphones personnels.” 

Au club, il y a une agente administrative, deux contrats d’apprentissage en BPJEPS, 1 service civique et également un contrat d’apprentissage dans la communication. De son côté, elle est sur l’aspect sportif. Après il y a d’autres contrats mais ça c’est les entraîneurs et joueurs pro. 

L’aspect physique et l’aspect mental sont très importants quand on est éducateur sportif. Physiquement, elle se sent à 100%. Concernant le côté mental, elle explique que cela dépend des semaines et de la charge de travail : “On essaie d’être à 100% malgré qu’il puisse y avoir des semaines où l’on est un peu plus en sous-régime. En revanche, il y a des semaines où il faut être proactif.”

Pour gérer son mental, le sommeil occupe une place primordiale. Marie-Valentine recommande de dormir au moins 8h par soir. Chez elle, c’est extinction des feux à 23h maximum. Profiter des temps calmes en famille permet aussi de garder la tête froide . Dans son cas, malgré qu’elle soit devenue maman, elle confie : “je m’adapte aussi en fonction des besoins du bébé. Mais c’est relativement facile avec ma fille”. Un autre élément rentre en compte : l’alimentation. De son côté, elle a la chance d’avoir un conjoint très actif à la maison et qui aime bien faire à manger des repas équilibrés. Ça l’aide au quotidien car il cuisine souvent en avance, donc pas de stress le soir quand elle rentre tard : “Tout est anticipé”. Elle recommande également de garder une activité physique personnelle afin de se défouler, au moins une fois par semaine. 

Pour Marie Valentine, si il y a un aspect à privilégier, c’est mentalement. Mais le physique et le mental sont étroitement liés. De par son expérience personnelle, elle observe que cette année, en étant sortie de sa zone de confort en prenant la Nationale 2 féminine en charge, la charge de travail est plus importante. Elle affirme : “mentalement, si on ne s’accroche pas, on va être complètement à la ramasse donc on va encore moins dormir et physiquement ça va devenir compliqué.” Mais il ne faut pas baisser les bras devant la difficulté. 

Quand on est éducateur sportif, il est important d’avoir un partenaire de vie compréhensif à ce rythme de vie. Cela passe par beaucoup de communication. Il faut savoir profiter des rares moments en famille et savoir faire des concessions. Marie-Valentine l’affirme : “On sait très bien, lui comme moi, que dans le milieu associatif, on ne compte pas forcément ses heures. C’est quelque chose que l’on a accepté. Alors quand on s’est mis ensemble, on savait à quoi s’attendre.” Avoir une bonne communication avec son employeur aide aussi à avoir des temps de pause quand on en ressent le besoin. 

Comme nous l’avons vu précédemment, la charge de travail sur les semaines est variable. Voici un exemple d’une semaine très chargée pour Marie-Valentine : “La semaine dernière était bien chargée. J’ai travaillé au club le lundi mardi mercredi avec des horaires classiques. En plus d’entraînements le soir. Lundi c’était 13h-21h. Donc le soir j’ai pas eu de temps en famille. Le mardi c’est une journée complète mais l’après-midi j’ai un petit moment avec ma petite. Mercredi j’étais avec les jeunes. 

Jeudi je suis parti en formation jusqu’à dimanche. C’était très chargé en termes de travail. On était en condition de travail de 8h30 à 22h30, 23h car on avait du boulot le soir en rentrant. Physiquement c’était très dur. Mentalement ça allait parce qu’on était en groupe et qu’on était sur une compétition inter pôles donc on voit des matchs. Mais en termes de charge de travail c’était très fort pendant 3 jours. Et dès lundi il fallait repartir sur une semaine classique. Donc il faut s’accrocher et se dire que le plus dur est derrière nous. Mais je sais que quand je suis sur les temps de formation, je n’ai pas à gérer ce qu’il se passe au club.”

Ce goût de l’effort est présent chez Marie-Valentine, elle a besoin que ça bouge dans sa vie. Mais parfois, un peu de repos lui fait le plus grand bien. 

Je vous laisse face à sa conclusion : 

“Dans le métier d’éducateur sportif, on sait que la charge de travail va varier d’une semaine à l’autre, d’une période à l’autre. Et il faut se dire que l’on s’accroche pour les bonnes raisons si on est passionné par ce métier. Il faut aussi profiter de cette chance de travailler au sein d’associations sportives. Et également toujours avoir en vue de progresser et d’avancer pour sortir de sa zone de confort.” Avec ce cocktail d’informations, l’organisation ne doit plus être un problème pour vous 🤗

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